Comment la science voit les origines de l’homme

Tous les indicateurs nous renvoient à une humanité émergeant non sans mal de l’animalité, apprenant progressivement à se tenir debout et développant peu à peu l’usage de sa liberté.

Ce que la science nous apprend aujourd’hui du passé de l’humanité, vieille de trois millions d’années, ne permet plus de maintenir la croyance à un premier homme et à une première femme, dotés de privilèges extraordinaires, exempts de la mort, vivant dans un paradis terrestre et capables de commettre en toute liberté et en pleine conscience une faute de dimension énorme entraînant une punition exemplaire.

Tous les indicateurs nous renvoient au contraire à une humanité émergeant non sans mal de l’animalité, apprenant progressivement à se tenir debout et développant peu à peu l’usage de sa liberté. S’il y a eu un « jardin des délices » entourant un premier couple humain doté de toutes les perfections, c’est… ailleurs, mais pas sur terre. Notre époque doit reconnaître avec Teilhard de Chardin qu’il n’existe « pas le moindre vestige à l’horizon, pas la moindre cicatrice indiquant les ruines d’un âge d’or ou notre amputation d’un monde meilleur ».

Jean Delumeau : Guetter l’aurore, p. 103

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