Dans notre histoire moderne l’Église catholique se trouvait du mauvais côté.

Aujourd’hui, en 2007, le discours français ordinaire porte l’empreinte de cet athéisme combatif qui pense incarner à lui seul l’émancipation.

Aujourd’hui, en 2007, le discours français ordinaire porte l’empreinte de cet athéisme combatif qui pense incarner à lui seul l’émancipation. Il paraît évident à la plupart des Français progressistes que les valeurs démocratiques ont été arrachées par la réflexion, et quelquefois par les armes, à ce que nous appelons l’obscurantisme judéo-chrétien ou l’autoritarisme clérical.

Et, d’une certaine façon, c’est vrai. Notre histoire moderne - 1789, 1848, la Commune, la querelle moderniste, la laïcité - est jalonnée de luttes sociales et politiques dans lesquelles l’Église catholique en tant qu’institution se trouvait continûment du mauvais côté. Nul ne peut contester cette évidence. Il nous suffit de relire quelques pages du Syllabus de 1864, promulgué par Pie IX et adjoint à l’encyclique Quanta cura qui condamne le rationalisme et les « idées modernes », pour nous en convaincre.

Nous pensons donc que la modernité tout entière n’a pu advenir qu’en rejetant résolument comme des naïvetés ignorantes la tradition chrétienne et la normativité catholique. Toute l’histoire de la IIIè République est marquée par cet anticléricalisme et cet antichristianisme de combat qui provoquaient en retour - et sauf exception - une crispation réactive de l’institution catholique.

J.C. Guillebaud, « comment je suis redevenu chrétien » p. 60

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