Développement de la doctrine de l’Eglise sur la personne de Jésus

L’enseignement de l’Eglise est très clair : Jésus est le Fils de Dieu fait homme ! Jésus est vraiment un être humain, notre frère.
Il est né d’une mère humaine ; il grandit et mûrit, apprend un métier, souffre la faim et la soif, montre de la joie et de la compassion, de l’anxiété et de la colère.
C’est un être humain avec un corps et une âme – réellement l’un des nôtres, proche de nous.
C’est cette croyance dans l’Incarnation qui justifie les expressions artistiques de Marie et de Jésus qui posent tant de questions aux Musulmans.

Pour beaucoup il est apparu plus facile de croire en un Dieu qui a seulement paru être présent sur cette terre

Au cours des siècles l’Eglise s’est résolument tenue à cet enseignement. Pour beaucoup il est apparu plus facile de croire en un Dieu qui a seulement paru être présent sur cette terre, qui seulement a semblé vivre et souffrir.
Dans ce cas cependant, Dieu ne serait pas vraiment entré dans notre humanité et nous n’aurions été sauvés qu’en apparence. Mais Dieu s’est vraiment fait homme par amour de tous les êtres humains, et ainsi toute notre humanité est guérie par lui.
Pourtant l’Eglise, en même temps a toujours affirmé que Jésus est ‘Seigneur’, ce qui n’est rien moins que le nom divin de ‘Yahvé’.

Jésus, en une seule personne, est à la fois divin et humain.

C’est une conviction centrale de la foi chrétienne que le ‘Fils de Dieu’ est l’un de nous, avec tout ce que cela comporte, excepté le péché. Par conséquent Jésus, en une seule personne, est à la fois divin et humain.
Pendant des siècles les Chrétiens se sont efforcés de comprendre la profondeur de cette phrase. Il a fallu rejeter beaucoup d’hérésies qui avaient mis l’accent uniquement soit sur la divinité, soit sur la nature humaine de Jésus.

En vérité il est à la fois pleinement humain et pleinement divin, même si cela ne peut être complètement expliqué :

  • pleinement humain, avec une âme humaine et une volonté humaine, de sorte que par son humanité obéissante il a pu racheter notre humanité ;
  • et pourtant pleinement Dieu aussi ‘de la même substance que le Père’ _ comme l’Eglise l’a défini en 325 au Concile de Nicée. La divinité et l’humanité sont unies dans la personne du Rédempteur. L’expérience personnelle de Dieu devient ainsi possible. Le croyant rencontre l’homme Jésus-Christ et il rencontre en même temps Dieu lui-même.

Un aspect essentiel de la foi chrétienne à ne pas cacher aux Musulmans

En réponse aux Musulmans on ne devrait pas cacher le fait que la foi en Jésus comme Fils de Dieu incarné est un aspect essentiel de la confession de foi apostolique. C’est seulement par l’inspiration du Saint Esprit que nous pouvons reconnaître et proclamer Jésus comme Seigneur (1 Corinthiens 12 :3).

La foi chrétienne se comprend comme la réponse, rendue possible par l’Esprit Saint, à la question posée par la personne historique de Jésus. Comme cette affirmation chrétienne est une réponse qui vient de la foi, elle ne peut être demandée à d’autres qui ne partagent pas cette foi.

Il existe d’autres interprétations au sujet de Jésus

Nous devons reconnaître qu’il existe d’autres interprétations au sujet de Jésus : une interprétation marxiste, par exemple, ou celle du Brahmo Samaj (un mouvement de réforme hindou du 19è siècle) ; des interprétations données par des Musulmans ou des Juifs, etc.

A ce propos on doit faire deux observations.

  • Premièrement, il faut considérer avec respect les affirmations de types historiques ou littéraires, au moins quand celles-ci sont basées sur un sérieux travail de recherche et non le produit d’un pure imagination.
  • Deuxièmement, ceux qui ne partagent pas la foi chrétienne devraient reconnaître que l’interprétation chrétienne de Jésus est une possibilité parmi d’autres.

Les mystères de l’Incarnation et de la divinité de Jésus occupent une place centrale dans la foi chrétienne.

Pour les chrétiens, la doctrine de l’Incarnation ne signifie pas la ‘déification’ d’un homme.

Dans l’Incarnation, plutôt, le Verbe éternel de Dieu prend une nature humaine et devient ainsi un être humain. L’expression ‘Fils de Dieu’ montre l’origine divine de Jésus et le fait qu’en Jésus Dieu lui-même s’est rendu présent à l’humanité d’une manière unique.

Ce n’est pas une sorte d’affirmation biologique qui ferait de Dieu un parent au sens humain ordinaire. A ce propos il faut noter un passage du 4e Concile de Latran (1215) :
‘Cette réalité [la nature divine] n’engendre pas et n’est pas engendrée’.
Cela correspond au Coran 112 :3 :
‘Il n’engendre pas et n’est pas engendré’ (lam yalid wa lam yulad).
Cependant le contexte de ce verset coranique est tout à fait différent car dans ce passage le Coran proteste avant tout contre le polythéisme des Mecquois qui attribuaient la procréation biologique à Dieu. Il ne vise que secondairement l’enseignement chrétien sur Jésus.

Entre la doctrine chrétienne de l’Incarnation et les affirmations du Coran il y a des liens qui peuvent apparaître significatifs pour un Musulman.

Beaucoup de Musulmans reconnaissent que le Coran, en Islam, tient la place centrale que la foi chrétienne accorde à Jésus. Les Musulmans croient que la Parole de Dieu (kalam Allah) se trouve éternellement en Dieu (kalam nafsi) ; selon plusieurs théologiens elle est même identique à l’essence de Dieu. Elle a été révélée sous la forme de l’Ecriture, le Coran est considéré comme la Parole de Dieu ‘devenue livre’ (kalm lafzi).

Le chrétien croit que Jésus est le Verbe de Dieu, avec un sens différent toutefois de celui que les Musulmans comprennent sous le titre coranique de kalimat Allah. La foi chrétienne témoigne que Jésus de Nazareth, le Seigneur crucifié et ressuscité, est la révélation finale et parfaite de Dieu dans l’histoire.

D’après un texte diffusé en anglais sur Internet
cf : http://www.answers-to-muslims.com/

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