Le christianisme et la mondialisation.
« Le christianisme devrait se sentir à l’aise dans ce nouvel environnement. Il n’a pas connu dans le passé des moyens d’expression aussi nombreux et divers pour faire connaître son message.
Les frontières n’ont jamais été aussi ouvertes.
Jamais son universalité n’a été autant en correspondance avec l’organisation du monde. Il n’est ni la religion d’un peuple (alors que la foi juive est d’abord celle d’un peuple bien particulier), ni celle d’une nation (alors que l’Islam est d’abord la foi de la nation arabe).
Encore faut-il, pour qu’il bénéficie pleinement de toutes ces caractéristiques, que le christianisme n’apparaisse pas comme la religion d’une seule civilisation, celle de l’Europe et de l’Occident. » (p. 160)
« Les chrétiens ont une responsabilité particulière dans ce nouveau siècle de la mondialisation.
Car celle-ci s’interroge sur sa nature et sur sa vocation. Elle cherche des repères. Elle attend, dans un monde trop exclusivement marqué par un matérialisme pratique, vainqueur inattendu d’un matérialisme doctrinal (le communisme), un message spirituel dont le christianisme peut être le porteur, au moment où l’Islam traverse une période de crispation identitaire. »
« Le plus grand témoignage que le christianisme pourrait donner de sa vocation universelle et de son dynamisme, aujourd’hui, serait de construire une nouvelle unité des chrétiens. » (p. 165)
« Le fait religieux trouve au XXIe siècle un environnement absolument inédit dans l’histoire.
Pour la première fois l’humanité est contrainte de se gérer comme un tout. Pour la première fois l’homme se sait en mesure de changer sa propre nature. » (p. 167)
« Le christianisme dans la mondialisation a des missions précises : en proposer le sens ; y exprimer une vigilance critique y répandre le message qu’il a reçu pour tous les temps et pour l’humanité entière. Pour la première fois dans son histoire il rencontre un monde à sa mesure. » (p. 168)