La Bretagne aux XIXe et XXe : Le renouveau apporté par le tourisme

Les Français, de même que les Anglais, semblent venir économiquement en aide à la Bretagne quand se développe, à la faveur de l’amélioration des transports, la mode des bains de mer.

Si les ministères font peu ou pas assez pour l’existence des Bretons, les Parisiens, les Français, de même que les Anglais, semblent leur venir économiquement en aide quand se développe, à la faveur de l’amélioration des transports, la mode des bains de mer. Alors s’épanouissent les premières stations balnéaires. La Baule naît de rien en 1876, mais devient bientôt l’une des plages les plus fréquentées en 1900, avec Perros-Guirrec, Dinard, Paramé.

Les estivants fortunés font évidemment le bonheur éphémère des petites gens du cru, heureux de trouver un emploi de domestique ou de pouvoir accroître la fabrication et la vente d’objets de souvenir.
Cependant, les élites de la province sont ulcérées de voir leur pays envahi par des cohortes de gens condescendants qui se gaussent de leurs semblables tout en les exploitant.
Les Parisiens deviennent alors des agresseurs. Ceux-ci ne sont pas que des hommes d’affaires ou des rentiers : ils sont aussi écrivains ou artistes. Car l’archaïsme, le pittoresque, le romantisme des paysages et du patrimoine, qu’il s’agisse de mégalithes ou d’enclos paroissiaux, les attirent et les fascinent irrésistiblement. Il y a là une source nouvelle et unique d’inspiration. Aussi, nombreux sont les auteurs célèbres qui entreprennent avec enthousiasme le voyage dans le passé : Balzac, Flaubert, Hugo, Maupassant, Mérimée, Michelet, Nerval, George Sand, Stendhal et bien d’autres.

Extrait de Philippe Tourault : « La résistance bretonne du XV° siècle à nos jours » p.255

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