Les béatitudes sont donc un appel. Elles ne formulent pas une vérité d’ordre général (les malheureux sont heureux) mais elles engagent dans une attitude, elles invitent à partager l’expérience qui est celle de Jésus.
Or c’est la suite du Discours sur la montagne qui dira ce que ce type nouveau d’existence qui répond à la vraie grandeur de l’homme et dont la conséquence sera le bonheur : non plus un bonheur au rabais fait de joies faciles, mais le bonheur digne de l’homme, le bonheur à la taille de la grandeur des fils de Dieu, le bonheur d’aimer et non pas le bonheur d’être comblé.
Quel bonheur voulez-vous ? Un bonheur de quelle nature et situé à quel niveau ? Tout est là. Car il y a des niveaux de bonheur, de même qu’au plan de la culture il y a des musiques dignes de ce qu’il y a de plus profond dans l’homme et d’autres qui s’adressent à ce que l’homme a de plus épidermique ou de plus superficiel.
François Varillon, extraits de ses conférences
cf « Joie de croire, joie de vivre », p. 57