Pour se délivrer de ces maux, il convient donc de se délivrer du monde ; il faut couper nos liens avec la réalité extérieure, donc les liens que nous impose notre constitution humaine, psychique et corporelle.
Au fur et à mesure de cette libération, nous devenons de plus en plus indifférents à tout ce qu’il y a dans le monde et nous nous libérons de la souffrance, c’est-à-dire du mal qui provient du monde."
Le Dieu de l’Islam
Quiconque lit le Coran, en connaissant déjà bien l’Ancien et le Nouveau Testament, percevra clairement le processus de réduction dont la Révélation divine y est l’objet. Il est impossible de ne pas être frappé par l’incompréhension qui s’y manifeste de ce que Dieu a dit de Lui-même, d’abord dans l’Ancien Testament par les prophètes, ensuite de façon définitive dans le Nouveau Testament par son Fils. Toute cette richesse de l’auto-révélation de Dieu, qui constitue le patrimoine de l’Ancien et du Nouveau Testament, a été, en fait, laissée de côté dans l’islam.
Le Dieu du Coran est appelé des plus beaux noms connus dans le langage humain. Mais, en fin de compte, c’est un Dieu qui reste étranger au monde. Un Dieu qui est seulement Majesté et jamais Emmanuel « Dieu avec nous ». L’islam n’est pas une religion de rédemption. Il n’offre aucun espace à la Croix et à la Résurrection.
Jésus est mentionné, mais seulement comme prophète qui prépare la venue du dernier de tous les prophètes, Mahomet. Marie aussi, la Vierge-Mère, est nommée. Mais le drame de la Rédemption est complètement absent. C’est pourquoi non seulement la théologie mais encore l’anthropologie de l’islam sont très éloignées de celles du christianisme.
Jean-Paul II : Entrez dans l’Espérance, p. 152
→ Une conférence du Père François Varillon sur l’islam
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