Les sept péchés capitaux

La gourmandise, la luxure, l’amour de l’argent, la tristesse, la colère, l’« acédie », la vaine gloire, l’orgueil.

Il convient tout d’abord de repérer quelle est cette malice des passions ténébreuses. Les anciens se plaisaient à dresser des catalogues de vices appelés logismoï - c’est-à-dire « pensées » - qui viennent perturber insidieusement la vie psychique.

Contre elles, l’hésychaste doit mener une guerre sans merci. Un des catalogues les plus fameux est dû à la perspicacité d’Évagre le Pontique, qui en identifie huit.
Cette liste classique fut importée en Occident par saint Cassien. Plus tard, le pape Grégoire le Grand remanie cette liste et en réduit le nombre à sept.

Ce sont les « sept péchés capitaux » qui se trouvent à la racine de tous les maux. Il s’agit de la gourmandise, de la luxure, de l’amour de l’argent, de la tristesse, de la colère, de l’« acédie » (ce mot, plus fort que la déprime, désigne le désespoir, l’abattement suicidaire), de la vaine gloire, de l’orgueil.

Ces pensées mauvaises, ou péchés capitaux, ont été interprétées indûment dans un sens exclusivement éthique. Elles sont à l’origine d’un moralisme étouffant qui a oblitéré le message de la Bonne Nouvelle contenu dans l’Evangile.

Michel Evdokimov : Ouvrir son cœur p. 107

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