La plupart des exégètes et des théologiens chrétiens sont d’accord sur le sens de Genèse 3 et Romains 5 :12-21.
Ces textes ne présentent pas un compte-rendu savant des origines de la race humaine ainsi que des étapes de son évolution. Au contraire, à l’aide d’un récit symbolique, ils expriment les convictions tirées d’une observation générale du mal et du péché dans le monde.
Aussi longtemps que les êtres humains ont été présents sur terre – quelle que soit la manière dont on explique ses origines – le péché a été présent : égoïsme des individus ou des collectivités ; conflits meurtriers ; révoltes contre Dieu et ses commandements ; idolâtrie. Tous les peuples font l’expérience personnelle de la lutte entre le bien qu’ils voudraient faire et le mal qui les attirent (Romains 7 :21-25). Ce pouvoir d’attraction du mal est à l’œuvre au cœur même de notre humanité.
Dès notre naissance il est présent dans tous les enfants. La race humaine fait instinctivement l’expérience d’être en harmonie et en amitié avec Dieu mais elle a aussi conscience d’hériter une ‘nature’ modelée par une longue histoire de bien et de mal et marquée spécialement par un réseau de culpabilité personnelle.
Tout cela nuit à la compréhension et aux relations aussi bien entre les êtres humains qu’avec Dieu. Toute cette situation est résumée dans l’expression biblique suivante ‘le péché du monde’ (Jean 1 :29). Si bien que Paul en vient à la conclusion que toute personne, qu’elle soit juive ou païenne dépend de la grâce de pardon qui a été révélée en Jésus-Christ (cf. Romains 3 :21-25 ; Ephésiens 2 :8-9).
Dans le baptême les croyants se mettent sous la dépendance du Christ, et en lui le pouvoir du péché est brisé. Le péché est ici considéré comme un milieu, un environnement ou une puissance dominatrice et non comme des actes individuels et personnels. L’expression ‘péché originel’ ne renvoie donc pas à un péché personnel qui rendrait coupables tous les êtres humains à partir de leur naissance. Rien ni dans la Bible ni dans l’enseignement officiel de l’Eglise ne nous permet de parler de transmission de culpabilité personnelle. Le prophète Ezéchiel (chapitre 8) s’élève avec véhémence contre cette idée qui est aussi rejetée par Jésus (Matthieu 16 :27 ; Jean 9 :2-3).
D’après un texte diffusé en anglais sur Internet
cf : http://www.answers-to-muslims.com/