L’amour exige le don de soi librement consenti

L’amour exige le don de soi librement consenti. Il ne supporte pas la moindre contrainte.

Or l’amour exige le don de soi librement consenti. Il ne supporte pas la moindre contrainte. Dieu ne veut avoir à faire qu’avec des êtres qui. se donnent librement à lui :
« Je ne vous appelle plus serviteurs… Mais je vous ai appelés amis » (Jn 15,15),

dit Jésus à ses disciples en les rétablissant dans leur vocation originelle d’être des « amis de Dieu ».

Si l’homme n’avait pas eu la possibilité de se détourner de cette vie paradisiaque, il n’aurait été qu’un robot entre les mains du Tout-Puissant, une mécanique privée de libre arbitre. L’arbre de la connaissance du bien et du mal se dresse au milieu du jardin comme un défi que Dieu se lance à lui-même pour poser des limites à sa Toute-Puissance et donner à l’homme la liberté du choix sans laquelle il n’y a pas d’amour.

La liberté de l’homme est de pouvoir dire non à son Créateur. Vouloir être libre, c’est courir le risque de souffrir :
« Si vous en mangez, vous mourrez. »
Le défi lancé par Dieu en plantant l’arbre de la connaissance du bien et du mal était bien le défi de l’amour, non l’acte arbitraire d’un Dieu autoritaire et cruel, qui prend plaisir à châtier sa créature rebelle… Image d’un Dieu sans cœur, sadique même pour Freud ou encore proche de cet aveu fait par Sartre dans Les mots :
« J’attendais un Dieu, on m’offrit un Grand Patron. »

Michel Evdokimov : Ouvrir son cœur p. 50

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