La religion un élément d’identité culturelle

La question de l’espérance, celle du sens de la vie, est sans doute la question la plus importante de l’existence.

La religion un élément d’identité culturelle.

Il y a incontestablement des données objectives qui attestent d’une baisse de la pratique religieuse régulière. Cela étant, je ne les interprète pas comme un désintérêt de nos concitoyens pour la question spirituelle, mais comme une transformation du rapport des individus aux pratiques religieuses traditionnelles. La question de l’espérance, celle du sens de la vie, est sans doute la question la plus importante de l’existence. Elle reste une question centrale pour nos concitoyens. On ne peut la ramener à la seule fréquentation des lieux de culte.

Par ailleurs, si la pratique hebdomadaire est en baisse, certaines fêtes annuelles ou certains rassemblements demeurent très mobilisateurs, si j’en juge par exemple par le succès des Journées mondiales de la jeunesse à Paris (19-24/8/97), il y a sept ans, qui réunirent autour de Jean-Paul Il des jeunes par centaines de milliers.

Même constat si je pense au « triomphe » des rassemblements juifs, comme les «  12 heures pour Israël » avec cinquante mille personnes, ou si je pense à la mobilisation autour de l’islam.

Les églises sont pleines le jour des Rameaux ou à la messe de minuit. Il ne faut pas réduire l’influence des religions au nombre des fidèles qui pratiquent régulièrement. Qu’il y ait moins de monde dans les églises ne signifie nullement que la question spirituelle interpelle moins. La spiritualité se vit de plus en plus comme un itinéraire individuel, une quête personnelle ponctuée par les étapes douloureuses de la vie telles que la perte d’un être cher. La crise des Églises n’annonce pas forcément une crise de la foi.

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