
« En trois siècles, le christianisme est passé de la situation de religion minoritaire, illégale et parfois persécutée, éclatée en communautés dispersées et très hétérogènes, au statut de religion d’Empire, dans le cadre unifié de l’Eglise.
Comment un tel événement a-t-il pu se produire ? [… ]
Les enjeux de ce débat sont à l’évidence cruciaux et profondément ancrés dans l’actualité (racines chrétiennes de l’Europe, multiculturalisme et communautarisme, etc.).
Se basant sur une approche sociologique permettant de renouveler questions et réponses, fruit de plus de vingt ans de recherches et de publications, Comment notre monde est devenu chrétien offre au grand public la synthèse qui manquait.
Professeur d’histoire ancienne à l’université de Paris 12, Marie-Françoise BASLEZ, ancienne élève de l’Ecole normale supérieure, est spécialiste des religions du monde gréco-romain. »
Lu en p. 4 de couverture
Quelques extraits de cet ouvrage
- La résurrection, les pharisiens
L’espérance en la résurrection s’était développée au sein de plusieurs mouvances du judaïsme depuis le milieu du IIè siècle avant notre ère.
- Paul, le premier intellectuel chrétien
Paul est né et a travaillé dans un monde émergent, mais il en a compris toutes les potentialités.
- Persécutions des 1ers siècles de notre ère
Dans l’Antiquité, la croyance relève du for intérieur et seule l’expression publique peut conduire les autorités à intervenir.
- Les femmes dans les 1res communautés chrétiennes
La femme grecque jouait pleinement son rôle de maîtresse de la maison ; il en allait tout autrement dans la vie publique.
- Quand le christianisme s’affirme comme religion du Livre
La constitution du canon, pour fixer la christologie, la théologie et l’ecclésiologie, fut un long travail qui ne s’acheva qu’au IVe siècle.
- Le christianisme du IIIe siècle, religion du Livre et religion de l’entraide
Les communautés s’appuient à la fin du IIIe siècle sur les diacres, chargés des actions sociales et le lecteur qui détient, le plus souvent chez lui, les livres sacrés.
- L’histoire de la christianisation est faite des paradoxes
L’histoire de la christianisation est faite de paradoxes, ce qui révèle sa spécificité et rend difficile de l’évaluer radicalement comme une rupture.