« Que de frères, j’en suis sûr, ont vécu et vivent comme d’authentiques mystiques, accrochés au chapelet ! Peut-il y avoir une prière plus facile que le chapelet ? C’est la prière des gens simples, sans complications, qui expriment leur amour et leur confiance par la répétition des mêmes mots, encore et toujours.
Il y a quelques années, pour sauver cette prière, nous l’avons intellectualisée et chargée d’idées, de telle manière qu’elle est devenue indigeste pour beaucoup d’entre nous.
Le chapelet ne nous fait-il pas entrer dans la tradition de la prière du cœur, une tradition qui, depuis les premiers siècles a toujours été vivante dans l’Eglise ?
Le Père Champagnat, qui allait à l’essentiel, trouva dans le chapelet une excellente manière d’exprimer la confiance et l’abandon. Nous savons qu’il recommandait aux frères de dire le chapelet en entier. S’ils ne le pouvaient pas d’en dire au moins une dizaine, et si même cela n’était pas possible, de baiser au moins leur chapelet en signe d’amour avant de s’endormir. »
(circulaire du fr Emili Turu, 2/1/12, p. 69)