Le scolasticat se passa calmement, malgré une grosse fatigue en finale bourrée d’études, pour obtenir un diplôme d’enseignement. Nos professeurs faisaient ce qu’ils pouvaient pour obtenir de nous le maximum ; ils ne réussissaient pas toujours. Comble de l’ironie, le Maître de français m’attribuait, toujours de faibles notes, alors que tout le reste de ma vie, je fus condamné, à écrire pour les divers bulletins d’établissements, ou les circulaires aux parents Ce même professeur me prédisait un échec retentissant, tant à cause de mes difficultés en français qu’à cause de mon absence pour fatigue.

Contrairement aux augures, j’échouais, certes en juin ; mais avec des notes fort honorables (les meilleures parmi les échoués), me permettant une reprise en octobre, où tout se passa fort bien.
Une anecdote
Nous avions un professeur d’Histoire fort savant.
Lorsqu’il nous proposait un travail ennuyeux, il se trouvait toujours quelqu’un assez malin pour l’aiguiller sur un sujet historique, et alors, adieu la composition !
(Mémoires inédits de fr Charles Bonnet)