Comme toutes les écoles françaises du Moyen Orient qui, grâce au régime des « Capitulations » , fonctionnaient en toute indépendance des autorités académiques Ottomanes, celle de Monastir ressemblait à toutes celles que les Frères Maristes dirigèrent en Turquie ; soit en 1912 : Makri-Kéri, St Stephano, Scutari d’Asie, Bébek.
Les cours se donnaient en français et les études conduisaient en 7 ou 8 ans à des diplômes délivrés par l’école et patronnés par l’Ambassade. Si l’on veut comparer avec l’enseignement actuel français, on peut les assimiler à ce qu’on appelle aujourd’hui un C.E.S. Les programmes étaient sensiblement les mêmes.
A Monastir, jusqu’à l’arrivée des Serbes , on assurait des cours de langue turque qui furent ensuite remplacés par ceux de langue serbe après l’annexion de la Macédoine à la Serbie.
Enseignement de la comptabilité
Comme dans tout le Proche-Orient , on ajoutait aux disciplines ordinaires l’enseignement de la comptabilité aussi bien commerciale que financière. Cet enseignement était très recherché et très apprécié dans toute cette région où le commerce constituait une activité très répandue.
La Direction était complètement libre d’organiser les cours comme elle l’entendait sans aucun contrôle des Académies. Ceci avait l’énorme avantage d’être mieux au service du public dont on essayait de satisfaire les besoins et exigences.
Une épine dans la botte de l’occupant serbe
Si , inopinément, on a pu avoir une inspection, elle relevait plus de la politique que du scolaire ; à Monastir notamment , quoiqu’on fît pour ménager l’autorité Serbe, nous nous rendions bien compte que nous étions une épine dans la botte de l’occupant. Ce fut d’ailleurs une des raisons qui nous fit abandonner la place pour transférer l’œuvre à Belgrade où la susceptibilité serbe n’avait plus de raison d’être. Lire la suite ?
Fr. Hilaire Détraz, extraits de ses Mémoires (1980)